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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 17:42

Prière de s'identifier

 

 

Vendredi 8 avril

9h15 « Oui ! Mille fois oui ! La poésie est un cri, mais un cri habillé »

On pourrait  faire un développement sur la frustration du mâle qui en est à jouir pour définir la poésie et qui ensuite parle « d’habillé » ce qui montre bien qu’il pense par rapport à quelque chose de nu. Frustré et en manque je vous dis

.

9h20 De toute façon je préfère largement jouer au saut d’obstacles avec Paulette. Paulette c’est la grenouille faite en ticket de métro par El et coloriée par Ab.

 

9h25 Faire des comparatifs Max Jacob/commun des mortels, dessin à l’appui c’est très intéressant aussi. oh-oui.png

 

9h35 Je partirais bien de  la classe en criant « Oui ! Mille fois oui ! » Sauf qu’après j’oserais plus jamais ré-apparaître

 

9h55 Je vis dangereusement, j’écris tout au brouillon pour trier et recopier ensuite. Entreprise hasardeuse…

 

10h20 Pendant quelques instants j’ai la sensation d’écrire des choses intelligentes. La minute d’après je trouve que je suis hors-sujet et qu’il faudrait des références, des exemples, mon travail me paraît vide.

 

11h55. D’après les propos de mes camarades, il aurait fallu insister un peu plus sur le caractère tendancieux de l’exclamation… Ba tant pis, hein, j’ai rendu mes 4 malheureuses pages vides de toute révélation, c’est trop tard. Et puis là, je suis trop fatiguée pour y repenser vraiment ! Je déteste être malade, même un rhume me transforme en loque et une dissert de 5h n’est pas le plus reposant des remèdes…. D’ailleurs ce n’est même pas sûr que ce soit un remède.

 

 

Samedi 9 avril

 

En me réveillant ce matin, ma première pensée a été « ouf ça fait du bien de rentrer à la maison ! ».

Pourtant, je n’ai jamais vraiment vécu ici, j’y ai seulement passé toutes mes vacances pendant des années. Mais c’est la maison que j’ai toujours connue, celle où j’ai eu des moments avec toute ma famille, les grands repas à 25, les récits mirobolants des exploits de mes aïeux, les vols dans les orties pour essayer d’apprendre à faire du vélo.

 

222

 

La deuxième pensée a été « qu’est ce qui s’est passé ici ? Une attaque de zombies ? »

 

 

 

Bon, en fait c’était une histoire de cuve à mazout inondée, et les deux grandes tranchées dans le jardin étaient dues aux roues de quelque engin, et pas à des corps pesants qui auraient été traînés jusqu’à la grille.

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque j’ai été un peu plus réveillée, je me suis aventurée dans le salon, et là j’ai trouvé un livre dont j’avais parlé toute la semaine parce que l’auteur est le père d’une amie. Je crois que je suis poursuivie. 

 

221.JPG

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

L’impression s’est confirmée lorsque je suis retournée à ma chambre dont les murs sont pour ainsi dire, faits en livre. J’y ai trouvé un opuscule de l’ami Friedrich…  219.JPG

 C’était pas Emmanuel mais quand même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En continuant à parcourir la maison, je me suis aperçue que j’étais vraiment au bon endroit pour travailler…220.JPG

 

 

En tout cas, j’ai supprimé portable (facile, y a du réseau que sur quelques centimètres du pont…), facebook et autres tentations. Je ne parle pas des tentations culinaires, ici c’est passage obligé. Mais comme on ne mange pas, dieu merci, toute la journée, j’arrive quand même à me consacrer à Maurice, Eduardo, Vincent et Jacques. Non, ce ne sont ni mes amants ni mes chevreuils de compagnie. Jeu des vacances : trouver le nom de famille qui se rapporte au prénom, vous trouverez de qui je parle !



Dimanche 10 avril

Mon cerveau n’a pas encore compris que j’étais en vacances parce que je continue à rêver que je suis en retard au lycée et autres réjouissances. A faire ce genre de rêves, me voilà ronchon pour la journée. Je fais la tête tout en essayant d’être courtoise avec les invités, et je finis par m’exiler sur un bout de terrain où il y a une piscine vaguement marécageuse et une maisonnette pleine de livres avec pour toute preuve de civilisation une ampoule raccordée à l’électricité. L’ambiance parfaite pour faire de la grammaire en se rendant compte que Maurice attendait sagement, près d’un autre Maurice (Thorez, lui) et que ce n’était pas la peine de courir chez Gibert pour le retrouver.

 

 

Lundi 11 avril

Mon système nerveux, lui, a compris qu’autrui ne lui mettait plus la pression : les nerfs lâchent. Je m’écroule sur la table du déjeuner morte de rire après avoir demandé à mes parents s’ils voulaient un chevreuil de compagnie. J’arrive à me faire rire toute seule, ma carrière de clown est assurée, E et C avaient raison.

 

 

Edit 15 avril:

Tapez 1 si vous trouvez que ce remaniement d'article est scandaleux

Tapez 2 si vous trouvez que j'aurais pu mettre une photo de Paulette

Tapez 3 si vous trouvez que je passe mon temps à râler

Tapez 4 si vous voulez un chevreuil de compagnie

Et sinon vous avez le droit de formuler avec vos propres mots votre avis personnel.

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